les membres de l'Observatoire de l'environnement nocturne

Qui participe à l’Observatoire ?

Par ses programmes de recherche, ses actions et partenariats avec différents territoires, l’Observatoire de l’environnement nocturne fédère une large communauté rassemblant des scientifiques de différentes disciplines et institutions, des experts venus de champs professionnels variés et complémentaires (études métrologiques environnementales, paysagisme, éducation à l’environnement, vidéo-photographie), ainsi que des agents au service de structures gestionnaires d’espaces protégés et de territoires de projet.

Les chercheurs et praticiens de l’Observatoire sont présentés ci-dessous par ordre alphabétique. Le code couleurs correspond aux grands domaines disciplinaires qui constituent ce réseau : en bleu les sciences du territoire et les sciences de la société, en vert les sciences de la nature, en rouge les sciences de l’Univers, les sciences pour l’ingénieur et la physique de l’environnement. En jaune, enfin, les praticiens spécialisés dans les techniques d’éclairage et la métrologie de la lumière artificielle.

Les chercheurs

Kévin Barré

Chercheur contractuel en écologie (UMR CESCO, MNHN). Ses travaux portent principalement sur la compréhension des impacts de diverses activités humaines sur la biodiversité et sur les leviers d’action pouvant être mis en place pour les enrayer. Il étudie notamment la variation spatiale des effets de la lumière artificielle nocturne sur le comportement et la distribution des chauves-souris en fonction du contexte paysager et des paramètres fondamentaux des sources lumineuses.

Rémi Bénos

Maître de conférences en géographie de l’environnement (UMR GÉODE, INU Champollion). Il s’intéresse aux différentes formes de mobilisation de l’environnement dans les récits collectifs à l’heure de l’anthropocène. Parmi elles, le paysage et le patrimoine apparaissent comme des catégories non-savantes et territorialisées de la critique sociale. Au sein de l’Observatoire, son travail porte sur l’identification des spatialités et des territorialités nocturnes par l’enquête-habitante et l’ethnographie.

Christian Brouat

Technicien de Recherche et de Formation à l’Université de La Réunion. Au sein du laboratoire ENERGY-Lab, il exerce un rôle clé dans le domaine de la métrologie en assurant la calibration précise des instruments de mesure, ainsi que dans l’expérimentation en collaborant avec les chercheurs pour concevoir, mettre en place et superviser des expériences visant à étudier les énergies renouvelables variables dans un contexte de changement climatique. Son expertise est essentielle pour garantir la fiabilité des données et des résultats de recherche.

Samuel Challéat

Chargé de recherche au CNRS en géographie de l’environnement (UMR GÉODE, Institut écologie et environnement). Positionnés dans une interdisciplinarité radicale, ses travaux portent sur les différentes actions collectives menées dans et par les territoires pour préserver la ressource obscurité, valoriser l’environnement nocturne et lutter contre la pollution lumineuse. Il assure la coordination scientifique des programmes, actions et partenariats de l’Observatoire de l’environnement nocturne du Centre national de la recherche scientifique.

Mathieu Delsaut

Ingénieur d’Étude en Calcul Scientifique au sein du ENERGY-Lab, membre de l’Observatoire des milieux naturels et des changements globaux au sein de la Faculté des Sciences et Technologies de L’Université de La Réunion. Il assure la gestion stratégique des données, mène des études sur les énergies renouvelables variables et les changements climatiques, et contribue à la diffusion en OpenData, favorisant ainsi l’accès libre et transparent des résultats pour la communauté scientifique et le public intéressé.

Nicolas Farrugia

Maître de conférences Habilité à diriger des recherches (UMR Lab-STICC, IMT Atlantique). Il s’attache à développer des approches interdisciplinaires en intelligence artificielle pour l’éco-acoustique, la bio-acoustique et les neurosciences cognitives. Il intervient dans plusieurs programmes et terrains de l’Observatoire de l’environnement nocturne pour l’étude des environnements et paysages sonores (Pyrénées ariégeoises, Observatoire de l’environnement nocturne de La Réunion).

Magalie Franchomme

Maîtresse de conférences en Géographie (Université de Lille et Université du Littoral Côte d’Opale), co-responsable du Thème 2 (Révéler les inégalités, adapter/ménager les territoires) de l’ULR TVES, ainsi que du Master 2 Environnement et villes durables. Ses recherches portent sur l’acceptabilité sociale des actions de lutte contre la pollution lumineuse et les acteurs de l’éclairage.

Jérémy Froidevaux

Chercheur en biologie de la conservation (Université de Stirling, département BES ; associé à l’UMR CESCO). Ses activités de recherche s’inscrivent dans les enjeux actuels de suivi et d’évaluation de la biodiversité dans le contexte de son érosion sous pressions anthropiques. Il s’intéresse à des questions de recherche appliquée qu’il aborde à travers l’étude des espèces, populations et communautés de chauves-souris, d’oiseaux et d’insectes.

Laurent Godet

Directeur de recherche au CNRS en biologie de la conservation (UMR LETG à Nantes Université). Il s’intéresse à l’anthropisation des paysages et ses impacts sur la biodiversité. Naturaliste depuis son plus jeune âge, il travaille principalement sur les oiseaux et les mammifères et cherche à comprendre comment leur distribution (du domaine vital à l’aire de distribution) mais aussi leur rythme d’activité sont modifiés par les humains.

Adrien Guetté

Maître de conférences en géographie de l’environnement à l’Université de Tours (équipe DATE de l’UMR CITERES). Ses recherches portent sur l’anthropisation et la naturalité des paysages. Depuis 2018, il travaille notamment avec l’UICN sur le développement d’une cartographie nationale de la naturalité potentielle (CartNat) qui vise à mieux comprendre les liens avec la distribution de la biodiversité et aider les politiques publiques en matière de protection de la nature.

Marion Maisonobe

Chargée de recherche au CNRS en géographie (UMR Géographie-cités, Institut des sciences humaines et sociales). Ses travaux portent sur la géographie des sciences, les échanges et liens entre lieux, la circulation des idées et la visualisation de données. Au sein de l’Observatoire de l’environnement nocturne de La Réunion, elle travaille plus particulièrement la dimension culturelle du fénoir en analysant la présence de l’obscurité dans différents corpus textuels et dans l’imaginaire.

Léa Mariton

Chercheuse contractuelle en écologie (UMR CESCO, MNHN). Ses recherches s’inscrivent dans le cadre de la biologie de la conservation avec un intérêt affirmé pour l’étude de l’impact des pressions anthropiques sur la biodiversité et l’apport de solutions. Plus particulièrement intéressée par les effets de la pollution lumineuse sur les distributions spatiale et temporelle des chauves-souris, ses travaux l’ont amenée à développer un goût pour les méthodes émergentes de suivis de la biodiversité (sciences participatives, éco-acoustique).

Johan Milian

Maître de conférences en géographie de l’environnement et directeur adjoint de l’UMR LADYSS (Université Paris 8). Ses recherches portent sur les politiques de conservation de la nature et étudient les rapports entre protection de l’environnement et développement local, plus particulièrement dans des contextes montagnards, en Europe, dans le bassin méditerranéen et en milieu insulaire tropical. Il travaille ces thèmes dans le cadre de projets de recherche fondamentale et de recherche-action.

Béatrice Morel

Maîtresse de conférence Habilitée à diriger des recherches à l’Université de La Réunion. Ses recherches portent sur l’impact de la variabilité climatique sur les énergies renouvelables variables (solaire, éolien) dans un contexte de changement climatique. Au sein du laboratoire ENERGY-Lab, elle développe plus particulièrement une approche synergique observation/modélisation pour régionaliser l’information sur les changements climatiques à très haute résolution spatiale sur La Réunion et les îles du Sud-Ouest de l’Océan Indien.

Sylvain Morvan

Ingénieur d’études instrumentation et mesures physiques au CNRS (UMR GÉODE, Institut écologie et environnement). Fort d’une expérience pratique dans plusieurs Observatoires de l’Institut des sciences de l’univers du CNRS, il participe au sein de l’Observatoire de l’environnement nocturne de La Réunion au déploiement du Réseau de surveillance de la pression lumineuse, ainsi qu’au programme OUTRENOIR (financé par la MITI du CNRS) qui mobilise l’éco-acoustique.

Laura Payton

Chargée de recherche au CNRS en chronobiologie marine au sein du groupe de travail ChronoTeam de la Station Marine d’Arcachon (UMR EPOC, équipe EA). Elle étudie les rythmes biologiques des invertébrés marins (bivalves, zooplancton) et leur perturbation par les pressions anthropiques. Elle s’intéresse à l’impact de la pollution lumineuse sur la synchronisation des rythmes biologiques des organismes côtiers en combinant approches de terrain et de laboratoire, outils moléculaires et comportementaux.

Matthieu Renaud

Chargé de recherche au CNRS Terre & Univers (OSU-Réunion), astrophysicien de formation, il étudie la pression lumineuse par l’exploitation de données au sol et d’outils de modélisation (paramètres atmosphériques, météorologiques, orographiques) et développe des projets pédagogiques et de sciences participatives autour de la préservation du ciel étoilé. Il est notamment impliqué dans le développement de l’Observatoire Réunionnais de l’Environnement Nocturne.

Léa Tardieu

Chargée de recherche à INRAE en économie de l’environnement (UMR TETIS), chercheuse associée au CIRED. Ses recherches portent sur la modélisation, la cartographie et l’analyse des services rendus par la nature pour une meilleure prise en compte des interactions Homme-nature dans les politiques et projets d’aménagement du territoire, ainsi que sur la modélisation des préférences de individus pour la mise en place de mesures de conservation de la biodiversité.

Damien Tran

Chargé de recherche au CNRS en chronobiologie et écotoxicologie marine au sein du groupe de travail ChronoTeam de la Station Marine d’Arcachon (UMR EPOC, équipe EA). Il a développé le biocapteur valvométrie HFNI pour étudier le comportement des bivalves dans leurs biotopes. Il étudie les perturbations des écosystèmes au prisme des dysfonctionnements des rythmes biologiques, notamment l’impact de la pollution lumineuse sur les organismes côtiers en combinant approches moléculaires et physiologiques.

Les praticiens

Hélène Foglar

Ingénieure agronome et écologue. Praticienne indépendante (bureau d’études Athena-Lum), elle travaille depuis 15 ans sur les questions de pollution lumineuse, en collaboration avec son mari David Loose. Ils se sont formés aux techniques de l’éclairage public pour, au sein des collectivités, initier un dialogue entre les pôles “éclairage public” et “environnement, biodiversité”. Ils forment les publics en les amenant à s’interroger in situ sur les effets des éclairages artificiels et sur les besoins de lumière et d’obscurité.

David Loose

Photographe et consultant indépendant en écologie. Il a principalement travaillé sur les questions de priorités de conservation et de perturbation de la faune, notamment dans le cadre de documents d’urbanisme. Un mandat d’élu local et l’accompagnement du travail d’Hélène Foglar lui ont donné une expérience pratique sur les questions d’éclairage. Enfin, il développe un travail photographique et de réflexion personnelle sur la relation entre les humains et la nature, à la croisée des sciences naturelles et humaines.

Johann Michalczak

Photographe, cadreur et réalisateur de films documentaires de société pour France Télévision. Praticien indépendant, il se consacre très tôt à la production d’images et devient reporter-photographe pour la presse quotidienne et développe en parallèle des compétences pour la photographie des paysages nocturnes. Il se spécialise ensuite dans la réalisation de films documentaires et suit, depuis 2013, les travaux du Collectif Renoir puis ceux de l’Observatoire de l’environnement nocturne.

Charles Ronzani

Paysagiste DPLG, diplômé de l’École nationale supérieure du paysage de Versailles. Praticien indépendant et illustrateur (bureau d’études Poesis Paysage), il développe concepts, méthodes et outils pour appréhender l’obscurité comme “paysage nocturne” sous l’angle du vécu sensible. Il développe depuis plusieurs années des méthodologies participatives et artistiques pour explorer, recenser, spatialiser et illustrer les ambiances nocturnes. Il a travaillé 10 ans en Parc naturel régional.